mardi 1 avril 2014

On ne dit plus « robot » : on dit « cobot »

A lire sur: http://www.linformaticien.com/actualites/id/32457/on-ne-dit-plus-robot-on-dit-cobot.aspx

par Margaux Duquesne, le 19 mars 2014 15:45

Le salon Innorobo, qui se déroule à la Cité internationale de Lyon, souligne la grande tendance des robots « collaboratifs ». Aujourd’hui, des robots sont créés non par pour remplacer l’homme mais pour collaborer avec lui. Le "cobot" est-il un élément de langage pour contrer les sceptiques ?
 
Catherine Simon, organisatrice d'Innorobo, aux côtés de Romeo, le robot humanoïde de l'entreprise française Aldebaran Robotics.
Plusieurs tendances se dégagent du salon Innorobo, cette année. Tout d’abord, la robotique industrielle collaborative. Un grand hall est ainsi réservé à ce pôle industriel. Deuxième tendance : l’humanoïde. « Au départ, nous avions pensé que toutes les technologies utilisées dans ces robots intégreraient d’autres machines pour les faire progresser et être à notre service. C’est le cas pour certains robots fonctionnels que nous aurons à l’avenir comme le robot aspirateur ou le robot laveur de vitres, mais nous aurons aussi, dans les 10, 20 prochaines années un robot humanoïde à la maison qui sera notre interface ultime avec l’ensemble de nos objets connectés du quotidien », explique Catherine Simon, organisatrice d’Innorobo et véritable férue de robotique.
La troisième tendance est la téléprésence. En effet, Innorobo accueille cette année une nouvelle catégorie de visiteurs : des robots de téléprésence se baladent dans les allées, dirigés par des personnes que l’on voit à l'écran et qui peuvent communiquer avec les exposants ou les autres visiteurs. Ces robots sont développés par AWAbot : « Internet rentre en action dans le monde réel et au lieu de simplement téléporter notre voix et notre visage, nous pouvons aussi nous téléporter en mouvement à distance, en temps réel », commente Catherine Simon, enthousiaste. Force est de constater que peu de gens semblent vraiment communiquer avec ces visiteurs « téléportés »… Peut-être car il n’est tout simplement pas naturel de parler à… une machine, même si un humain est derrière ? « Moi au contraire, j’interagis beaucoup avec eux pour être sûre qu’ils ne sentent pas seuls. Ils vont s’y faire, ce n’est qu’une question d’interaction et d’oser. Une fois que vous osez, c’est très agréable », répond Catherine Simon.  

Innocobo 

 
Bruno Bonnell, PDG de Robopolis et président de Syrobot, syndicat de la robotique de service.
« C’est un peu la nouveauté : le cobot va remplacer peu à peu le robot. Les Japonais parlent d’ailleurs de "corroboration" : ils glissent le mot robot dans le mot collaboration », souligne Bruno Bonnell, rencontré dans les allées du salon. Pour Yassine Serhrouchni, manager chezGénération Robots : « Avec les avancées techniques et sociétales, nous sortons du raisonnement "le robot remplace l’homme" ». Le robot collaboratif permet à l’homme de réaliser d’autres tâches. Ainsi, l’ouvrier qui avait des tâches abrutissantes dans une usine devra donc désormais s’occuper du robot qui réalise les gestes à sa place. Le robot Baxter présenté par Génération Robots se programme par apprentissage, une démarche qu'ils ont voulu simplifier au maximum. « Nos programmes sont très accessibles : c’est le Microsoft Office de la robotique », conclut Yassine. 
« On peut dire aujourd’hui que les robots créent des emplois  et n’en détruisent pas, même s’ils peuvent les transformer. La « cobotique »  veut aller plus loin dans l’automatisation et des industries : elle veut permettre aux PME et ETI  de s’industrialiser, se robotiser et regagner en productivité et compétitivité pour éviter de délocaliser. Cela enlève la pénibilité de leur travail et le retour sur investissement financier va être plus rapide puisque ces robots sont moins chers », finit l’organisatrice du salon, Catherine Simon.  

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